Je m'appelle Juliette Walters, je suis née le 31 mai dans la ville de New York. Je suis de nationalité américaine, mais mes origines sont françaises. J'ai fêté mes 25 ans cette année, qui aurait pensé que j'arrive en vie jusqu'a cet âge là! Aujourd'hui je vis à Seattle, dans le quartier de Denny-Blaine où j'y ai trouvé ma place depuis 3 ans. On me dit souvent que je suis charmante, enjouée et spontanée, mais je suis aussi négligée, désorganisée, dépassée par les évènements, sarcastique et lunatique. J'ai souvent la manie de remettre tout au lendemain, perdre mes clés ou encore écrire sur mes mains. Il faut dire que personne n'est parfait, de nos jours. Chaque matin, je me lève pour effectuer mon travail de rentière. Niveau amour, je suis divorcée et cela je l'accepte. Quand on me croise dans la rue, on me dit souvent que je suis le sosie de Astrid Bergès-Frisbey mais moi je pense que ce n'est pas du tout le cas. Les gens ont bien trop d'imagination !

❝ BLACK SHEEPS' FAMILY

New York. La Grosse Pomme. Plus grande ville des Etats-Unis. Avec des millions de zéros derrière le nombre d'habitants. Cette ville faisait rêver. En même temps avec l'image stéréotypée et glucosée que les publicitaires, les séries ou les films diffusaient de cette ville, il y avait de quoi en rêver. Pour moi, c'était tout le contraire. New York était l'euphémisme même du mot " cauchemar ". Pourquoi donc cette ville pourrait être assimilée à une vision d'horreur selon moi ? Revenons quelques années en arrière : 21 plus précisément. Les années 90 venaient de commencer, les boys band commençaient à émouvoir le coeur des adolescentes en fleur et le fluo et les coiffures futuristes faisaient fureur. Dommage, je n'ai pas pu en profiter. J'avais tout juste 4 ans lorsque ma vie de " famille " bascula. Les guillemets, qu'on soit clair, signifient ma totale objection à ce terme utilisé dans ce contexte. Car non, les Walters n'étaient pas une famille, en apparence si, mais la réalité était loin des illusions que nous véhiculions. Maman avait quitté papa après plus de dix ans de vie commune et cinq ans de mariage. Elle s'était dégoté un nouveau petit copain de sept ans son cadet. Il était mexicain, avait la peau mate et des fesses à tomber l'avais-je surprise à dire. Moi, Juliette, petite gamine déjà désillusionnée à seulement 4 ans suivit le cours de sa vie sans jamais vraiment y croire. A New York, nous vivions dans des beaux quartiers, papa était un policier, je crois qu'à l'époque il était un agent du F.B.I connut pour avoir mit de méchants bandits en prison. Lorsque maman a claqué la porte, papa s'était remis étrangement de son départ. Pas de dépression, pas d'alcoolisme, pas de larmes, pas de crise de colère. Rien. Juste un silence inquiétant. Ce silence inquiétant qui berça mon enfance monoparentale.

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Vous savez mon enfance avait beau être discutable, mon adolescence fut une libération pour moi. C'est fou comme le lycée change des personnes ! Mon géniteur m'avait inscrit à une école privée, pas super connue mais avec des cours merveilleux. Je n'ai jamais été studieuse mais je dois admettre que mon ancien lycée m'a fait aimé les cours. Je m'étais mise à la cuisine, mon père était un grand fan des plats à emporter viet-namien. Rien de bien fameux, je n'ai jamais vraiment aimé la cuisine asiatique. J'étais plutôt assidue à ce cours, spécialement à cause de Chris Stevens, le meilleur élève du cours. Et oui, j'ai moi aussi connu mes premiers émois amoureux en la personne de Chris Stevens. Chris c'était un mètre quatre vingts de perfection, soixante-dix kilos d'excellence, des yeux transperçants et une gentillesse qui pouvait faire fondre le coeur de n'importe qui. C'était le petit ami que tout le monde aurait voulu avoir, notamment moi. Et devinez quoi ? J'y suis arrivé, on s'était cherché pendant un moment. Et on avait fini par se trouver. A l'époque, je considérais Chris comme une planète sur laquelle, moi, son satellite, tournait autour. Ma vie tournait autour de lui. Je voulais m'enfuir à Paris pour apprendre la pâtisserie à ses côtés. Je voulais juste dédier ma vie à lui. C'était le bonheur. Un de ces bonheurs qui n'existent que dans les livres ou les films. Ces bonheurs qu'on rêverait tous de vivre. Néanmoins lorsqu'on en vit un, on ne s'en rend pas compte. C'était mon cas. Par moment, je trouvais Chris trop parfait, trop attentionné, trop gentil, trop affectueux, trop merveilleux, trop beau. Il était plus trop que moins. Et ça me frustrait. J'avais toujours l'impression d'être moindre à ses côtés. Il était un excellent élève, un excellent petit ami, un excellent ami. Il n'y avait rien qui ne puisse entacher son caractère parfait, son physique idéal. Finalement, lorsque nous fûmes tous les deux diplômés, Chris me demanda en mariage. J'ai accepté naturellement, soucieuse de peut-être rater l'homme de ma vie. Le mariage eut lieu à la mairie. C'était bien loin de ce que j'avais rêvé. J'avais toujours rêvé d'un beau mariage blanc, avec des chevaux qui tireraient la calèche dans laquelle ma robe de mariée ou une espèce de grosse meringue blanche qui s'étalerait de tous les côtés, des jolies têtes blondes qui éparpilleraient sur le chemin de l'autel des millions de pétales de roses et mon mari parfait m'attendant à côté d'un membre de l'Eglise ou peut importe. Au lieu de ça, j'eus droit à ma vieille robe de bal rose bonbon, le costume de Chris avait été emprunté à son cousin et pour nous marier un élu régional qui toussait ses poumons à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Le rêve complet. Malgré tout, j'étais heureuse car tout ce dont j'avais réellement besoin était avec moi : Chris et son sourire irrésistible. Nous étions partis pour finir notre vie ensemble, fonder une famille, voir nos enfants grandir, vieillir ensemble et tout le tralala. J'y croyais, je pensais que ça allait être ainsi pour toute la vie, vous savez, un genre de conte de fées. Détrompez-vous. Notre joyeuse idylle dura treize mois. Un an et un mois. Tout juste. La raison de ce divorce ? Chris s'était trouvé de nouvelles préférences. Voyez-vous, lorsque Chris fit un stage de cuisine en Italie, il trouva sa véritable nature : il préférait les hommes aux femmes. Son Gianni à moi. Ma vie était passée du conte de fées digne d'un Disney à une parodie sur les divorcées.

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Mais bon, relativisons un peu ! On dit souvent malheureux en amour, heureux... Justement heureuse à quoi ? Pourquoi devrais-je me plaindre ? Pendant ces treize mois de mariage, j'avais entamé ma première année à la faculté. J'apprenais à faire des tourtes, des tartes et des charlottes que je me précipitais d'enfourner dans ma bouche. Mais ce n'est qu'un détail. Je suivis un cursus ordinaire à l'école de pâtisserie de New York. Et les amis ? J'ai omis ce fait : je n'étais pas en pénurie d'amis, bien au contraire. Sauf que je les avais toujours mis au second plan, ma romance avec Chris était au premier car jugée plus importante. Malgré le fait que j'avais remplacé l'amour par le travail en liste des priorités, je tenais quand même à conservé un peu de sociabilité. Des amis, j'en ai pas mal. Ils allaient et venaient au gré du vent et de mes envies. Ma personnalité était facile à vivre, je n'encombrais pas les autres, ce qui fut et est l'un de mes grands atouts. Lorsque mes études furent achevées, j'obtins un travail rapidement à Seattle. Une grande ancienne de café recrutait des pâtissiers pour mettre au point de nouvelles recettes. C'était un job stimulant et surtout plein de surprises. L'une des plus belles fut Ceasar King. C'était un avocat, le type que l'on voit dans les séries ressemblant vaguement à des pitbulls enragés. Ceasar était un pitbull enragé, mais il n'en avait pas l'apparence. Il ressemblait à un jeune premier, arrogant et sûr de lui. Tout ce que je pouvais détester chez un homme. C'était un habitué du café, il y venait constamment. A tel point que je me demandais s'il n'était pas un chômeur et s'il avait réellement un emploi. Un seul pourboire de sa part me fit changer d'avis. En plus d'être vaniteux, il aimait afficher sa richesse. C'est donc non sans honte qu'il me gracia d'un billet de cinq cent dollars lorsqu'un jour je lui apportais une part de gâteau en fin de service quand il ne restait plus grand monde chez les employés. D'abord surprise, puis heureuse et ensuite revancharde j'acceptais son billet avec un remerciement solennel. Mais au lieu de me laisser filer, il m'attrapa le poignet et me dit une phrase qui restera à jamais ancrée dans mon esprit ou dans mon classement des meilleures déclarations. « Tu m'obsèdes. » Deux mots, deux riquiqui ridicules minuscules mots, et j'étais conquise. Il avait ce don de pouvoir voler le coeur des autres avec quelques belles paroles. Car oui, Ceasar était un beau parleur. Je vous laisse deviner la suite. Un an de vie commune, deux ans de mariage, j'eus mon beau mariage blanc avec les éléments romantiques à la Jane Austen. Mais très vite, quelque chose clocha. Il y a toujours quelque chose qui cloche. J'avais quitté mon emploi au café, de même que ma colocataire que j'ai décidé de passer en hiatus dans cette histoire, je vivais dans la grande maison que Ceasar avait acheté pour que nous y vivions et passions nos jours heureux. Je ressemblais maintenant à une pâle de ces mères au foyer des années 50. J'étais devenue une fée du logis, je nettoyais la maison refusant catégoriquement une femme de ménage, je cuisinais constamment emplissant la maison d'une délicieuse effluve sucrée et surtout je vivais aux crochets de Ceasar. Or c'était le genre de vie qui me révoltait, que j'abhorrais par dessus tout. Je tenais à tout prix à reprendre mon indépendance et un emploi. Ceasar n'était pas du même avis. Sexiste, homme des cavernes et évidemment républicain aux valeurs très vielles et dépassées sur la famille. La femme devait rester à la maison pour s'occuper des enfants et de la demeure, tandis que monsieur allait au travail pour nourrir sa tribut. Nos points de vue divergents sur la question de la famille nous poussa au divorce. Encore un ! Bientôt j'allais battre le record des stars hollywoodiennes.

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C'était certain : je ne croyais ni au mariage ni en la famille. Tout ce que j'avais connu m'avait emmené vers cette pensée. Rien de mieux que le travail pour rendre heureux un homme. Mes deux mariages foireux, ma mère qui avait quitté mon père pour un homme plus jeune, le désintérêt total de mon père pour cette dernière, tout, absolument tout me montrait que durant toute ma vie je m'étais bercée d'illusions. Les belles publicités montrant des familles unies aux sourires figés n'étaient que des mythes. Je m'étais réfugiée vers l'argent et le célibat, les deux seules choses auxquelles je croyais à présent. J'avais vécu en un quart de siècle toute une vie, et maintenant je n'aspirais qu'à atteindre le bonheur matériel qui était certes décousu et trompeur mais réel.

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Maintenant il faut que l'on sache quel est ton pseudo, qui est Kiwi Kannibal et quel prénom se cache derrière toi: Alexandra. On désire aussi savoir que tu es âgé de 15 ans. Il est primordial de savoir quels sont tes jours de présences, 4/7. Pour notre petit plaisir personnel pourrais tu nous dire comment tu as découvert le forum ? Bazzart, guys. et ce que tu en penses ? il rocks ! Et puis si tu as un dernier mot à nous dire, n'hésite pas : Une petite danse ?